Lucie Collot au Domaine de Dony
20 janvier – 15 mars 2025
Vernissage le 30 janvier 18h30
Sans rompre le lien avec la captation visuelle et sensuelle du monde, les réalisations de Lucie Collot favorisent l’éclosion d’une matière nouvelle, diaphane, mouvante, comme si elle avait pour ultime obsession de restituer l’immensité de paysages frappés au coin de l’éternité. …Des nuées végétales, non exemptes d’une certaine mélancolie, nimbées d’une aura inaugurale, au sein desquelles le spectateur perçoit l’écho d’un appel lointain.
Si la palette est pour l’essentiel fondée sur une gamme chromatique vive et expressive, c’est que ces teintes animent sans trêve ni langueur les songeries fantastiques qui assaillent l’imagination de l’artiste ; celle-ci use du principe instinctif d’une liberté purement sensorielle, la combinaison des couleurs favorisant la naissance d’une lumière intérieure projetée vers les profondeurs de la mémoire. Ses œuvres sont empreintes d’une dimension spirituelle renvoyant aux fastes de la belle époque.
Pionnière de sa propre manière, Lucie Collot s’autorise une vérité assumée du geste – nul abandon ici – mais bien au contraire, la force revendiquée d’associer des formes chamarrées à des lignes flexibles porteuses d’une douceur étourdissante. Sa productivité, ainsi que la spontanéité du geste, attestent d’un appétit de création peu commun et d’une passion aussi ardente qu’intense. Une peinture dont elle exige beaucoup : émotion, authenticité, rigueur, poésie, force, vertu… une peinture qui choisit la voie d’un affrontement lyrique, turbulent, sensible.
Contact :
www.lucie-collot.com
luciecollot.pro@hotmail.com
06 52 96 79 54
insta & facebook : @luciecollotart
« Peinture » de Michel NATIER
24 octobre – 15 décembre 2024
« Qu’il sculpte ou qu’il peigne, l’art de Michel Natier est requis par une irrépressible relation à la nature.
Celle-ci l’anime, au sens le plus fort du mot, et gouverne sa pratique. En peinture, il s’applique à en exprimer l’énergie intime, tantôt par le biais exclusif de la couleur, jouant sur le mode abstrait de l’intensité des tons et des valeurs, tantôt sur un mode davantage figuré en révélant la structure interne de feuillages comme s’il en opérait une indiscrète radiographie. Ici et là, le vivant l’emporte sur l’artefact.«
Philippe Piguet, historien et critique d’art
Le Domaine de Dony est heureux d’accueillir un ensemble d’œuvres de Michel Natier pour achever le cycle de ses expositions de l’année 2024.
Après des études aux Beaux-Arts de Paris, puis à l’université et à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Normandie, il va commencer naturellement à développer une carrière artistique. Mais, on le sait, l’histoire de chacun est singulière et les parcours sont parfois atypiques. Celui de Michel Natier n’échappe pas à cette règle et son appétit pour les choses de l’art va le conduire, en parallèle de son travail de création, à occuper pendant plusieurs années le poste de conservateur au sein d’un musée.
C’est donc en tant qu’artiste qu’il va conduire cette passionnante mission tout en poursuivant sa quête personnelle et à produire ses propres œuvres.
Conserver, caresser des yeux des chefs d’œuvres, manipuler avec précaution un buste de Rodin par Camille Claudel, scruter à la loupe des tableaux de Manet, Monet, Renoir, Gauguin, Pissarro, Morisot, Cassat, accrocher sur les cimaises des toiles de Garouste, Ben, Combas, Viallat, Benzaken et tant d’autres ne laisse pas indifférent et a profondément marqué l’esprit du plasticien.
C’est dans le calme de son atelier, en Normandie, loin des contingences, que l’artiste poursuit son œuvre. Tel un ascète, selon un rituel bien établi, il va d’abord prendre sa plume, puis son pinceau et ensuite sa gouge ou sa tronçonneuse pour donner forme à ses pensées. Environné de chênes séculaires, dans un cadre bucolique, sur les coteaux de la Seine, il écrit, peint, sculpte. Les arbres, la nature, les nuages ou le scintillement et les reflets de ce fleuve si proche de lui, baignent ses rêveries. Au loin le vrombissement d’une péniche, le ferraillement d’un train lancé à pleine vitesse lui rappellent que cette solitude n’est qu’illusoire. Le tumulte du monde qui bruisse dans cet environnement si propice à la méditation le ramène à la réalité du monde, aux autres et à la nécessité impérieuse de l’art.
Par la douceur du pastel, l’onctuosité de l’acrylique, le modelé des volumes ou le tranchant du métal dans le bois, l’artiste nous invite avec une intense sensibilité à partager son voyage.
De 10h à 18h du mardi au dimanche